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ALPES ET PYRENEES

Le Pyrénéen vous invite dans le monde de la montagne à la rencontre de la Faune et de la flore du massif Alpin au massif Pyrénéen et plus précisément l(Ariége)

Dans les entrailles de la Dent de Crolles.

l'entrée du Trou du Glaz

l'entrée du Trou du Glaz

Dent de Crolles, après l’avoir parcourue par ses sentiers et ses rives aériennes, me voilà aujourd’hui à ses pieds pour visiter ses entrailles.

A l’heure du rendez-vous, le groupe convié par Spéléo Campus se retrouve sur le parking en aval du Col du COQ.

Non sans une certaine inquiétude sur le sort qui leur ait réservé au cours de cette journée. Ils regardent les accompagnateurs préparer le matériel.

Sans rien laisser paraitre, chacun prépare son sac, combinaison, genouillère, gant néoprène, sans oublier le casque et les frontales à accu…

La marche d’approche débute, je la connais bien et je prends mon rythme… le sac n’étant pas très lourd les pas s’enchainent à une cadence élevée.

Entre ombres et soleil, la Dent cache dans ses versants, cette faune, qui d’un regard affuté se détecte dans ce paysage Automnal.

Sentir ses effluves qui caressent le visage, profiter d’un rayon de soleil avant de s’équiper pour plonger dans ses entrailles.

Entrée, par le Trou du Glaz, il offre sa gueule béante en bordure du sentier. J’ai souvent eu envie d’aller voir plus loin.

N’ayant pas l’équipement nécessaire, sans accompagnateur, mes pas sont restés sur son seuil.

Top départ, Fabien notre guide accompagnateur part dans cette grotte, nous suivons… terminé le demi-tour est impossible, ou le sera très prochainement.

Regard droit devant les faisceaux des frontales éclairent sol et plafond, seul le bruit des pas sur le sol et le cliquetis de notre équipement s’entendent dans ce silence monacal.

Allant dans les entrailles, Charlotte ferme le pas en guise de serre-file. Premier passage nécessitant la pose du sac au sol.

Ici, le temps s’écoule au rythme d’une goutte d’eau venant déposer sa calcite pour continuer l’œuvre du temps qui passe et se transformer au fil de l’eau en stalagmite.

Longeant les parois, Fabien stoppe la progression et annonce la première descente en rappel. Il équipe le passage en position au-dessus du vide.

L’équipe attend son « OK » et un à un sur son ordre, nous nous présentons au départ, il nous conseille et aide à mettre la corde dans le « piranha ».

Et voilà, ma progression se fait le long de la paroi, Fabien me dit de poser les pieds à plat sur la face et de bien m’asseoir dans le baudrier

Se poser au pied de ce rappel et apprécier cette montée d’adrénaline, les images des chantiers en falaise me reviennent.

Descendre quelques mètres, combien, je ne peux dire. Ici toutes les notions, temps, distances semblent s’être évaporées.

Enchainer les rappels et les passages plus ou moins hauts, souvent plier en deux. La marche n’est pas aisée et effectivement la condition physique est bien le plus important des prérequis.

Là sur la paroi, une main courante, nous allons franchir certains passages en surplomb et il nous faut cheminer comme dans une via-ferrata.

Alors, la progression se fait en tenant compte des capacités de chacun d’entre nous. Le pas dans le vide, les longes accrochées à une main courante, peuvent refroidir certaines ardeurs.

Devant Fabien prépare les passages, les cordes pour les rappels, nous allons en franchir 6 au cours de cette journée de 4.50m à 30.00m pour le plus grand

Ecouter son corps, tant dans les rappels que sur les franchissements de mains courantes. Mais plus dur, quand arrive la remontée sur corde.

Non sans une certaine appréhension, me présentant à la première, je me surprends moi-même par la « facilité » avec laquelle le verrou est franchi.

Tout espoir n’est peut-être pas perdu… mais à la deuxième remontée, le plan incliné ne m’inspire guère… l’effort sur cette roche lisse et mouillée est fatal.

Défait à mi-parcours, Fabien et Charlotte viennent à mon secours et me sortent de ce mauvais pas… un peu cramé, je me pose, bois et reprends ma respiration.

Encore de beaux passages, les corps se tordent dans les jeux de mains, pieds et fessiers pour franchir ces passages.

Comment ne pas apprécier quand Fabien annonce les deux derniers rappels, espérant la délivrance au bout de ce dernier passage

Rien de cela, nous avons à minima une bonne heure de marche avant de rejoindre la Grotte Annette… et puis quarante-cinq minutes pour rejoindre les voitures

Oublier alors les tensions dans les muscles, faire face aux difficultés. Et pourtant ce ressaut m’est fatal. Sans l’aide de Fabien, je reste au fond.

Les encouragements de Charlotte n’ont pas été suffisants pour me permettre de franchir ce pas. Les bras sont à la limite de la crampe. Je me pose et bois.

L’avant dernier verrou puis l’air pur des montagnes qui vient caresser le visage, les sacs passent de main en main.

Et voilà, je passe le verrou de la Grotte Annette, enchevêtrement de fers et de blocs de pierres, devant mes yeux la lumière du jour

Splendide, la vue… surtout cette plongée dans un monde fascinant… à refaire, pourquoi pas avec un peu de préparation sur le thème de l’escalade pour franchir les dénivelés sans difficultés.

 

 

Merci pour cette journée de découverte à SPELEO CAMPUS

Cyrille, Fabien, Charlotte, Manue, Mickaël.

 

le tracé en rouge...

le tracé en rouge...

Dans les entrailles de la Dent de Crolles.
Dans les entrailles de la Dent de Crolles.
Dans les entrailles de la Dent de Crolles.
Dans les entrailles de la Dent de Crolles.
Dans les entrailles de la Dent de Crolles.
Dans les entrailles de la Dent de Crolles.
Dans les entrailles de la Dent de Crolles.
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